Hommage à Kalthoum Bornaz
Le 3 septembre 2016, la réalisatrice tunisienne Kalthoum Bornaz nous quittait à l’âge de 71 ans. Pour lui rendre hommage, sa sœur Alia Baccar vient de sortir un livre autoédité, qui s’intitule « Kalthoum Bornaz, l’Étoile à la recherche du fil perdu ». Le livre parle de l’œuvre de Kalthoum et de sa vie. Sa préface a été rédigée par Ferid Boughedir, un ami de la réalisatrice.
Kalthoum Bornaz a étudié en Tunisie et en France où elle a obtenu un diplôme de monteuse en 1968. Elle a travaillé sur des productions importantes comme le film de Claude Chabrol Les Magiciens, ou Jésus de Nazareth de Franco Zeffirelli ou alors les Baliseurs du désert de Nacer Khémir. Elle a aussi travaillé sur le montage de films comme Vendredi ou la vie sauvage de Georges Vergès, Pirates de Roman Polanski ou La Barbare de Mireille Darc. Ensuite, elle créa sa propre maison de production : Les films de la mouette.
Dans les années 80, elle se spécialise dans la réalisation. Sa carrière de réalisatrice débute par des courts-métrages. Le premier « Couleurs fertiles » en 1984, où elle traite de l’installation d’un nouveau laboratoire couleurs. Elle y avait intégré un discours de Bourguiba. « Entre temps, Ben Ali a pris le pouvoir et un petit employé, par excès de zèle, m’a demandé de retirer le discours de Bourguiba. J’ai refusé et le film n’est pas sorti » avait-elle dit en 2016 aux médias.
Son engagement a fait qu’elle se battit à travers ses réalisations pour sauver le patrimoine tunisien souvent menacé.
Dans ses longs-métrages elle parla des femmes, de la société et de ses mœurs conservatrices. Keswa, son 1er long-métrage, est sorti en 1997. En 2008 elle réalisa L’autre moitié du ciel, un autre long-métrage où il s’agit d’héritage et d’égalité dans l’héritage. Une femme et artiste avant-gardiste.
La Militante, engagée dans la société civile, l’artiste et beaucoup d’autres aspects de la vie de Kalthoum Bornaz, seront dans le livre de Alia Baccar.
Une présentation du livre aura lieu le 15 septembre 2017 à Beit Al-Hikma.
Biennale des photographes du monde arabe contemporain
Comment les photographes voient-ils le monde arabe ? Ce sera le thème de la 2e édition de la Biennale des photographes du monde arabe contemporain.
La biennale se tiendra à paris du 13 septembre au 12 novembre. Elle est organisée par l’Institut du Monde Arabe et la Maison Européenne de la Photographie. Un parcours artistique reliera 8 endroits de la capitale française, parmi eux des galeries d’art.
La Tunisie et l’Algérie seront à l’honneur et des photographes tunisiens seront de la partie. Parmi eux : Zied Ben Romdhane, Douraid Souissi, Hela Ammar, Jelel Guestalli...
Chouftouhonna
Le festival d’art féministe Chouftouhonna débute le 7 septembre au théâtre national et se poursuivra jusqu’au 10 septembre. Il s’agit de la 3e édition. L’association organisatrice Chouf a tenu une conférence de presse où elle a dévoilé le programme en détail.
